La France investit pour rénover énergétiquement son parc immobilier. Mais où en est-elle face aux autres pays ?
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La totalité des pays de l’Union Européenne ont saisi l’enjeu d’accélérer la rénovation énergétique de leurs logements. Schématiquement, deux types de mécanisme ressortent :
On observe néanmoins des différences marquées selon les pays, traduisant des volontés politiques hétérogènes d’accélérer la rénovation énergétique des logements.
Depuis 2010, une directive européenne (appelée EPBD) visant à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments au sein de l’UE a été voté. Cette directive a été révisée et renforcée en 2024, et vise désormais à atteindre la neutralité carbone du parc immobilier d’ici 2050. Les états membres ont jusqu’en 2026 pour transposer cette directive dans leur réglementation et doivent donc tous s’y conformer. Les axes principaux de cette directive autour du résidentiel sont les suivants :
Rénovation progressive des bâtiments les moins performants (passoires thermiques) :
Chaque pays devra publier un Plan National de Rénovation (PNR) tous les 5 ans :
Pour simplifier, l’impact environnemental des logements d’un pays dépend principalement de deux facteurs :
Le tableau ci-dessous résume la situation dans plusieurs pays européens.
La Suède fait office de meilleur élève européen : logements chauffés avec une électricité peu carbonée, et très peu de passoires thermiques. C’est un bel exemple à suivre au niveau européen, avec cependant un impact limité à l’échelle européenne par la taille du parc de logements.
A l’inverse, la France et la Pologne apparaissent clairement comme deux pays à forts enjeux sur tous les tableaux, avec un nombre conséquent de logements énergivores et chauffés avec des énergies carbonées. Alors, on se retrousse les manches et on s’y met ?
Les raisons des réformes pour massifier la rénovation énergétique sont louables : limiter le réchauffement climatique pour permettre aux générations futures de vivre dans un monde viable, tout en réduisant les inégalités sociales liées au cout de l’énergie dans le logement.
Mais pour autant, le chemin vers cet objectif semble pentu et semé de contraintes pour les citoyens des pays concernés. Qu’en disent ils ? Soutiennent ils ces réformes ?
En France, la perception est globalement positive, mais est freinée par le cout pour les particuliers et par sa complexité de mise en œuvre. Ses détracteurs invoquent souvent qu’elle se fonde sur le DPE dont la fiabilité est jugée mauvaise malgré son opposabilité mise en place récemment.
Cependant, la perception par les citoyens de cette nécessité est de plus en plus visible sur les prix des biens immobiliers : les français sont prêts à payer beaucoup plus cher un bien immobilier qui est rénové énergétiquement : jusqu’à +50% dans certaines régions ! Le soutien politique est également très élevé comparativement à nos voisins européens, globalement stables et rarement remis en cause
Il y a globalement un consensus des citoyens sur la nécessité de rénover même si les barrières sont nombreuses (et c’est pour ça que Vasco existe :) ).
L’Allemagne fait figure plus contrastée de la perception de ces mesures : un sondage de 2023 révèle que 66% des propriétaires refusaient toute rénovation énergétique (dont la moitié pour impossibilité financière, coucou Vasco Deutschland). Malgré un dispositif solide mis en place, les demandes d’aides pour les travaux de rénovation énergétique ont récemment chuté dans un contexte économique chahuté. Pour autant, l’écart se creuse aussi entre les prix des biens rénovés et des passoires thermiques : le marché semble percevoir l’efficacité énergétique comme un critère de valeur malgré le désintérêt marqué pour rénover
En Irlande, on observe un désintérêt politique plus fort pour la rénovation énergétique des logements : très peu de rénovations énergétiques sont réalisées et ce sujet occupe peu de place dans le débat public malgré la directive européenne qui s’applique pleinement
Et en dehors de l’Europe ?
Citons deux très grands pays que tout oppose : les Etats-unis et la Chine. L’un d’entre eux n’a aucun plan national, n’avance pas sur ce sujet et n’aide que très peu ses citoyens avec de l’argent public, brille par son absence de réglementation et par sa polarisation politique sur le sujet. L’autre en revanche mène une politique résolue, marquée, par des normes et dont l’application est rigoureusement contrôlée, met en œuvre des subventions publiques et privées et planifie à long terme ses actions.
Lequel est lequel ? On vous laisse deviner !
On espère qu’a la lecture de cette étude il vous apparait comme à nous que ce sujet n’est ni une lubie française, ni un domaine d’exemplarité de la France dans lequel “nous en faisons déjà trop”. Certes, la France met les moyens pour avancer, mais fait aussi figure de pays dans lequel il y a urgence à agir compte tenu des spécificités de son parc de logements. Notre ambition est claire avec Vasco : faire de la France un pays moteur de la rénovation énergétique des logements, pour emboiter le pas des autres pays dont les résultats ne suivent pas malgré notre réglementation commune européenne.
L’Europe s’est fixée un objectif de neutralité carbone de son parc de logements à horizon 2050 : nous avons vu ensemble que la route est encore longue pour beaucoup de pays mais qu’il existe des exemples à suivre, notamment dans les pays nordiques. Vasco permet de démocratiser la rénovation énergétique en France : que vous soyez porteur d’un projet de rénovation ou investisseur, nous pouvons vous accompagner à agir : contactez-nous !
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